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Notes


Textes et musiques...

Deux façons de raconter la même histoire.
 

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21 octobre 2011 5 21 /10 /octobre /2011 09:07

Il y a ces nuits où je divague.

 Nul ne me voit, nul n’y songe, et en vérité, nul ne me connaît. Pas même, surtout pas, celle qui dort innocemment, qui n’est alors pour moi qu’une bosse sous l’édredon.

 

L'édredon

 

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10 septembre 2009 4 10 /09 /septembre /2009 09:21

Je suis seul sur un chemin de campagne bordé de saules têtards. Le vent souffle, j'ai froid. Des corbeaux tournent autour de moi, menaçants. Ils parlent une langue que je ne comprends pas. Mon portable sonne, je réponds, on me dit que je suis en retard.
"C'est impossible." Je suis formel, je ne suis pas en retard ! D'ailleurs, personne ne m'a invité. Et en plus, je n'ai jamais eu de portable de cet aspect. On dirait une raquette de ping-pong. C'est ridicule. Les corbeaux me répètent que je suis en retard. "En retard pour aller où ?"

Les corbeaux sont de plus en plus agressifs. Ils se transforment en vampires. Comment se défendre contre une horde de vampires avec une banale raquette de tennis en graphite ? Je tente un service très lifté, mais l'arbitre m'interpelle, m'ordonne de ne plus bouger. Il commence à se déhancher vulgairement en psalmodiant du grec ancien. "Deviens ce que tu es, Deviens ce que tu es..."
Encore un qui veut se faire remarquer en clamant partout qu'il a lu Pindare, alors qu'il n'en connaît que quelques clichés !  Les arbitres ne sont plus ce qu'ils étaient, tous ces problèmes d'arbitrages sont vraiment préoccupants, me dis-je. Les vampires sont déchaînés ; ils applaudissent avec une gouaille vulgaire. Tous dopés, que je me dis. Ils ne font plus attention à moi. J'en profite pour tenter de nouveau un service très lifté, mais je constate que ma raquette a disparu. A la place, je tiens un long saucisson sec. Démuni, je vois que les vampires, tous armés de longues raquettes de tennis, se mettent à me bombarder. L'arbitre les encourage. Il est maintenant juché au sommet d'un crucifix, et il danse, nu dans une ambiance techno. Son pénis ressemble à un long saucisson sec. Dégoûté, je me hâte de jeter mon saucisson par la fenêtre.

Que va-t-on penser de moi ? Il y a maintenant plein de gens attablés un peu partout. Cette musique est insupportable. C'est un mariage. La mariée monte sur la table : Elle hurle :

"Giusepe, t'as fumé la moquette ? T'as fumé la moquette ?"

Les gens rigolent en me regardant, ils se poussent du coude et me montrent du doigt. J'essaie de rester digne. Une petite fille, en demoiselle d'honneur,  s'approche de moi et me tend un bol de soupe fumante. Je lui demande en souriant "qu'est ce que c'est ?", elle me répond sèchement : "rutabaga !". Je prends le bol qui me brûle les doigts, et hume le breuvage avec suspicion. De petites bulles roses explosent à la surface en produisant des notes de glockenspiel. La petite fille insiste : "il faut boire !". Je trouve qu'elle a de grandes oreilles. D'ailleurs, à mieux y regarder, ce n'est pas vraiment une petite fille, mais plutôt un lapin de garenne. Je suis vraiment distrait ces jours-ci, il faut que je me reprenne en main, me dis-je.

Je ferme les yeux, et j'entreprends d'avaler gentiment mon bol de soupe. Curieusement, le breuvage est glacial. Le goût m'indispose, et je ressens le besoin de m'allonger. Je flotte dans un nuage vaporeux au parfum de verveine.

Une main douce me caresse le front et murmure mon prénom à mon oreille.

Menace

 

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4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 23:28

La salle était vide, j'aurais pu avoir le film pour moi tout seul. 

Et puis, un couple est entré. Forcément devant, car j'étais au dernier rang, petite salle.

Rires étouffés. Quelques chatouilles, petits bisous, enlacements, baisers mouillés, chevauchement, un fauteuil pour deux, ondulations, soupirs.

Obscurité.

Quelle idée de choisir Nikita Mikhalkov comme fond d'écran à de risibles amours, me dis-je.

Je ronchonne. L'aiguillon de la jalousie, Le snobisme du cinéphile, comme vous voudrez.

Générique, musique.

Je ne regarde pas. Enfin si, je regarde l'écran. Bien sûr, c'est pour cela que je suis là. Pour Mikhalkov. 

Non, bien sûr, je ne regarde pas, pas eux je veux dire, ce n'est pas mon genre, non. L'écran, je regarde, oui. Le film, quoi.

Mais enfin, je les vois ! C'est comme ça. Sans les regarder, je les vois quand même, je vous jure, je n'y peux rien !  Ils sont dans l'écran, ils font l'amour sur l'écran, assis dans la salle et dans les steppes de l'Asie centrale, en même temps, par dessus le film, superposés !

C'est presque, presque... romantique. 

Pfff...


Un film romantique

 

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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 16:11

Seul, au bord de la falaise, je contemple ces montagnes, ces strates ondulantes colorées d'ocres rouges et de vert argent, couronnées de cônes enneigés.

C'est loin de chez moi, mais je les reconnais, car j'ai vécu ici... Il y a longtemps.
 


Les montagnes


 

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